Vu la photo sur le WhatsApp de l’association et tombé dessus sur twitter alors je partage.
Étiquette : Gard
Petite grotte aux Salles du Gardon dans le Gard.
Présents :
Michel, Manu, Cécile, Clément, Jean Vincent et Moi même.
Après avoir charrié moult caillasse, notre président s’est faufilé…
Pour faire bref.
La cavité n’est pas très grande ( 15 mètres de développement au pif)
Après avoir dégagé l’entrée on a un accès un peu technique à franchir, on accède ensuite à un espace un peu plus grand, où l’on peut trouver :
– une bifurcation sur la gauche donne sur un petit espace situé au dessus de l’ étroiture par laquelle nous sommes rentrés.
– un stalagmite ainsi que de rares fragments.
le bloc fait 30-40 cm Vue du bas prise d’en haut au niveau de la coulée de calcite stalagmite ( 1m de haut ) fragment ( 15 cm de diam) petit trou vraiment pas large du tout
( infranchissable ) après l’étroiture
Un peu plus haut nous trouvons une coulée de calcite fractionnée qui remonte en suivant la pente du terrain.
Michel est en bas Manu est en haut
De l’air fuite à de nombreux endroits ce qui est normal vu le fractionnement/ morcellement de la roche qui nous entoure.
( Une mini diaclase sur la droite qui donne l’impression de continuer mais vu ses dimensions elle semble infranchissable sans de gros travaux.)
Photos prises dans l’espace très réduit après que Michel ait enlevé le bloc de calcite.
Perte de mon gant et tentative de sauvetage.
Gant perdu à jamais.
Cette grotte n’est pas exceptionnelle, contrairement à la grotte découverte par notre secrétaire l’année dernière, mais nous avons passé un bon moment avec une belle petite réussite collective.
J’ai l’immense honneur de pouvoir lui donner un nom, mais plutôt que de l’appeler la grotte du doigt d’honneur ( pas classe ) Je pense que l’on devrait simplement l’appeler la petite grotte du gravelongue ou de l’impasse du gravelongue* tout simplement.
mini diaclase sur la droite de la coulée de calcite
Chacun sa buse comme il peut
Etroiture, laminoir, main courante, descente sur dalle nous permettent de rejoindre la fameuse étroiture en S. S comme Si Sélective et Surtout Sans baudar. Baudar à remettre prudemment à sa sortie car au-dessus d’un ressaut de quelques mètres.
Patrice BENOIT
La cavité de la buse
Enfin j’allais savoir… J’allais savoir ce qui se cachait derrière la trappe de l’entrée de la cavité de la Buse. Je l’avais en tête depuis quelques années, depuis que Michel m’en avait parlé au détour d’une conversation. Pas moyen jusqu’à maintenant de la mettre au programme spéléo. J’ai demandé des renseignements ; on m’a parlé de grandes verticales, d’étroitures féroces, mais à quoi ressemble-t-elle, quelle est sa morphologie, son squelette ? Mystère…
Et là il y avait une date, le dimanche 20 mai 2018 et il y avait des comparses. Ce furent Erwan, Clément, Yohan et Patrice.
Pas de marche d’approche, une petite désescalade en opposition suivi d’une étroiture qu’on avait déjà localisée lors d’une précédente tentative d’exploration quelques semaines auparavant avec Clément. Mais cette fois-ci nous avions fait le plein de cordes et de mousquetons pour ne pas être pris par le dépourvu et par le premier puits de 18 mètres. Ce fut Clément au commande de l’équipement.
Quelques méandres plus loin, une chatière et la fameuse étroiture avec le passage de kits. Un repas fut pris, sur la lancée, dans «la grande salle ». Puis des grands volumes, le saut dans le vide pour se frotter au puits de 54 mètres, les « qu’est ce que je fous là » lorsque prise par mon appréhension habituelle des puits je me décidais à penduler après avoir bien vérifié mon accrochage à cette « satanée corde » que je vénère bien sûre… et le réseau supérieur avec ces superbes sculptures de calcites.
Puis la descente du puits, l’aide psycho-phylo-socio-logique et oui je dis bien psycho-phylo-socio-logique de Yohan face à cette corde très filante, et ce fut le retour sur terre sous terre.
Puis, un début d’équipement de la vire permettant l’accès à la « salle du chat », un coup de fatigue de notre équipeur, une chute de la poignée et nous disons stop à cette belle virée souterraine. Encore quelques coups de main réciproques au retour et nous redescendons la trappe d’entrée de la cavité de la buse.
Affaire à suivre…
Manuella
Aven de la Buse commune de Montclus – GARD
On prépare les kits, on enfile les baudriers, je me demande ce que Yohan fait il est encore en Tongs, il nous parle de la sauce de sa boite de maquereaux, mais à peine le temps de tourner la tête qu’il est déjà équipé. C’est parti.
Petite descente tranquille, je suis le groupe, plusieurs possibilités de chemins, heureusement Clément et Vanina ont déjà repéré la voie. Patrice, qui ferme le groupe, me récapitule certaines règles de sécurités de spéléo non avancées qui me font encore défaut. Les petits temps d’attente des uns des autres s’accumulent jusqu’au dernier, les premiers ont le temps de se refroidir, le groupe avance en accordéon.
Je mémorise, le cordes et obstacles à franchir, pour le retour. C’est déjà glaiseux et j’ai réussi à me mouiller dans 3 cm d’eau, il y a de belles cristallisations et excentriques parsemées sur le parcours.
je crois que Yohan à l’habitude de manger à midi tapante chez lui, il est 12h02 on est dans une grande salle on mange.
On repart assez rapidement, il faut remonter de l’autre coté de la grande salle pour accéder à un passage, avant de redescendre pour accéder au P54? qui mène au réseau haut. Après avoir vu Yohan puis Manuella (“C’est impressionnant”) se balancer de façon assez spectaculaire lors de cette remontée, j’ai regardé sur la topo pour faire le point des difficultés à venir, Je compte les fractionnements, vires, ça va faire beaucoup pour moi, et il reste d’autres choses à voir et il y a aussi le retour.
Je décide de rester là, je laisse passer Patrice qui lui arrive à remonter ce puits de façon plus conventionnelle que ses prédécesseurs
J’ai gardé l’appareil photo, je ne verrai pas le réseau haut ni les photos qu’ils auraient pu faire, C’est donc moi qui m’en servirai.
A peine le temps de faire 3 photos que j’entends déjà Clément revenir.
Le petit groupe se rassemble, certains plus fatigués que d’autres, c’est le chemin du retour sans passer par la salle du chat.
Sortie 18h15 pour les premiers.
Le nettoyage du matériel n’est pas une préoccupation. Tout le monde en a bien profité.
RDV 8h dimanche matin…
Et ce fut fait ! 9h tapantes nous sommes sur le parking commun Estévan, Barbette, Buse.
Extérieur matin, soleil, chaleur. 5 personnes, Manuella, Patrice, Erwan, Yohan et Clément enkittent des cordes, plein de cordes et des mousquifs aussi, plein ! C’est notre première virée un peu… Comment dire… Difficile (c’est la réputation de la cavité), longue, sérieuse ? C’est donc avec un peu trop de matos sur le dos que nous rentrons dans la Buse à 9h50, L’équipement de la descente d’entrée et du P18 prennent 45′.
Nous progressons en découvrant quelques merveilles de concrétions par endroits puis de la boue et des étroitures, méandre… Puis une étroiture en particulier, en zig-zag, Yohann puis Manuella passent. Je ne suis pas serein et le virage à droite, mal négocié, me vaut de sentir monter l’angoisse. Erwan m’a dit après que j’étais juste mal placé pour pousser sur mes jambes. Sortis de là on se ré-équipe et on descend le R8 qui nous fait pénétrer la grande salle. Je profite de l’occasion pour lâcher quelques jurons cathartiques bien sentis.
Midi approche, on mange. Je fais un tour de la grande salle, la corde qui remonte pour passer dans la salle d’à côté est là. Au point bas un étron et du PQ vaguement masqués par un caillou me rappelle que je fais parti d’une espèce potentiellement minable de mammifère. La grande salle est occupée par des blocs concrétionnés tombés du plafond, spectaculaire. De plus les cheminées donnent une impression de très grande hauteur et en fait c’est vrai que c’est haut ! Par endroit des bouquets d’excentriques fleurissent.
Nous franchissons le col, arrivé le premier j’attaque directement la montée vers le réseau sup. OK on aurait pu en discuter avant, je suis parti bille en tête sans concertation, à changer. La montée est rendu malcommode par les cordes très glissantes et les fractios parfois un peu raides. Arrivé en haut Yohan me rejoint et on se prend une grosse claque avec les… Comment décrire ce phénomène ? Des aiguilles ? Yohann trouve que ça à l’air organique, comme de gigantesques moisissures, des formes et des structures folles, du transparent, du blanc et du jaune, des fistuleuses en colonnes, bref il faut monter, c’est réellement extraordinaire !
Quand Manuella et Patrice arrivent on descend avec en tête d’équiper la main-courante vers la salle du chat. La corde glissante me fait une petite chaleur en filant un peu vite à mon gout. Manuella et Patrice redescendent.
J’attaque la main-courante fatigué mais motivé. Une manip à la con me fait lâcher ma poignée, elle file au fond du puit du lac… Donc voila le signal, on est claqués, on arrête là. Je descends chercher ma poignée, fichée dans la boue 20m plus bas. Erwan déséquipe la main-courante, je suis raide.
Le retour est calme, on est vannés, l’approche de l’étroiture Z m’angoisse. On fait passer 2 kits mais je n’y tiens plus, il faut que je passe de suite, je respire, je tremble, je me jette et je passe presque facilement, PUTAIN, tout ça pour ça. On enchaine. Le P18, je déséquipe, laminoir, étroiture, montée, Patrice est resté pour m’aider à sortir le kit enflé de cordes. Il est encore là pour sortir le kit, il est 18h30.
Entre un orage en cours et un en préparation on se déséquipe et on range le bazar. Yohan file et nous on va se jeter un godet à Barjac, la pluie est là.
Plein les pattes et plein les yeux, ça va devenir un motto, c’est très vrai à la Buse. Prochain coup salle du chat et P30. Bonne nuit.