La cavité de la buse

Enfin  j’allais savoir… J’allais savoir ce qui se cachait derrière la trappe de l’entrée de la cavité de la Buse. Je l’avais en tête depuis quelques années, depuis que Michel m’en avait parlé au détour d’une conversation. Pas moyen jusqu’à maintenant de la mettre au programme spéléo. J’ai demandé des renseignements ; on m’a parlé de grandes verticales, d’étroitures féroces, mais à quoi ressemble-t-elle, quelle est sa morphologie, son squelette ? Mystère…

Et là il y avait une date, le dimanche 20 mai 2018 et il y avait des comparses. Ce furent Erwan, Clément, Yohan et Patrice.

Pas de marche d’approche, une petite désescalade en opposition suivi d’une étroiture qu’on avait déjà localisée lors d’une précédente tentative d’exploration quelques semaines auparavant avec Clément. Mais cette fois-ci nous avions fait le plein de cordes et de mousquetons pour ne pas être pris par le dépourvu et par le premier puits de 18 mètres. Ce fut Clément au commande de l’équipement.

Quelques méandres plus loin, une chatière et la fameuse étroiture avec le passage de kits. Un repas fut pris, sur la lancée, dans «la grande salle ». Puis des grands volumes, le saut dans le vide pour se frotter au puits de 54 mètres, les « qu’est ce que je fous là » lorsque prise par mon appréhension habituelle des puits je me décidais à penduler après avoir bien vérifié mon accrochage à cette « satanée corde » que je vénère bien sûre…  et le réseau supérieur avec ces superbes sculptures de calcites.

Puis la descente du puits, l’aide psycho-phylo-socio-logique et oui je dis bien psycho-phylo-socio-logique de Yohan face à cette corde très filante, et ce fut le retour sur terre sous terre.

Puis, un début d’équipement de la vire permettant l’accès à la « salle du chat », un coup de fatigue de notre équipeur, une chute de la poignée et nous disons stop à cette belle virée souterraine. Encore quelques coups de main réciproques au retour et nous redescendons la trappe d’entrée de la cavité de la buse.

Affaire à suivre…

Manuella