Grotte des cerisiers La Vabreille – commune de Saint-Martin-de-Valguagues

Parfois il suffit d’un petit trajet pour faire un grand voyage. Un voyage dans le temps, pour qui veut se documenter et qui trouve les documents !

Michel.W ( encore lui ! ) avait pointé une petite cavité sur Vmap nommée grotte du cerisier.

Premièrement le nom est sympa, Saint-Martin-de-Valguagues est tout proche, il y a des indications pour la trouver facilement, il est précisé “Important remplissage sépulcral de l’âge du bronze fouillé autour de 1960.” Et il y a une topo avec un petit point d’interrogation.

De quoi éveiller ma curiosité.

Lors d’un aller-retour entre Alès et la grand combe je suis allé repérer l’entrée.

Après avoir été dans la grotte j’ai ressenti une petite déception, concernant les restes de l’âge de bronze je n’ai rien repéré. Il y a bien un aménagement extérieur de l’entrée de type faïsse mais c’est tout. La grotte est petite, un peu fréquentée, certainement par les jeunes du coin, pas de courant d’air, le point d’interrogation est quasi au niveau de la surface, et si suite il y a elle se ferait à l’extérieur, une traversée pour une grotte si petite n’aurait pas d’intérêt…

L’intérêt particulier pour cette grotte, m’est venu après avoir trouvé un document que je vous laisse découvrir :

En plus des poteries pendeloques et silex ils ont trouvé une molaire de rhinocéros tichorhinus ( rhinocéros laineux ) ce qui date cette trouvaille à plus de 10000 ans.

Si vous souhaitez continuer l’enquête sur les pièces récupérées lors des fouilles de 1960 dans la grotte des cerisiers il suffit de se rendre au musée du colombier à Alès.

Vous pourrez avoir d’autres éléments de l’occupation de certaines grottes de la région, et voyager dans le temps lors de vos prochaines visites souterraines !

Visite en photos de la section mine du musée technologique de Prague.

Les spéléologues peuvent aller dans des cavités non naturelles, cela peut être des ruisseaux canalisés ( à la demande d’élus ) mais aussi de mines. Il semblerait que ce soit une branche spécialisée appelée spéléologie minière.

Certains membres du club ont participé directement ou indirectement à la réalisation du merveilleux film la mine au bois d’argent ( à Vialas ) d’autres se sont perdus dans les phosphatières de Tavel, certains cherchent encore des accès aux mines dans le secteur de Saint Laurent le Minier mais les moins téméraires vont à la Mine témoins d’Alès !

Après avoir été un bon nombre de fois à la mine témoin pour amener les enfants, copains d’enfants, neveux et peut être nièces ( je ne sais plus ) j’ai décidé d’aller ( en train ) voir le musée de la mine à Prague et je vous ai ramené quelques photos.

La visite se fait en deux parties, une partie en visite libre avec des vitrines, panneaux d’affichages et maquettes et une autre, qui ressemble plus à la mine témoin d’Alès, avec un guide ( qui ne parle ni anglais ni français )

Parcequ’il y a un P dans SCSP

Petit rappel !
En plus de nous permettre d’observer de nombreux objets trouvés dans les grottes des environs dans l’exposition permanente ( accessible gratuitement ) Le musée du colombier à mis à disposition en 2021 un dossier pédagogique accessible librement.

https://www.museeducolombier.fr/wp-content/uploads/2021/05/2021-Dossier-pedagogique-collection-archeologique.pdf

Musée du Colombier
Rue Jean Mayodon, 30100 Alès

Horaires et informations :
https://www.museeducolombier.fr/

Sortie à la Grotte de Sanilhac

Date : le 30/09/2023

Equipiers : Lionel, Laurent, Raphaël, Sidney, Philippe

6h00, Saint Martin de Londres ne s’éveille pas ! Moi si ! Bigre ! Quelle idée. Lionel me récupère avec les yeux des matins difficiles.
Direction Alès, Sidney nous y attend pour 7h30. Une fois à bord, nous roulons pour la Cocalière où nous faisons connaissance avec Raphael, Les présentations faites, on reprend la route pour Sanilhac.
9H00, nous y retrouvons Laurent, tout droit descendu de Mende. Petit café croissant, ça papote sévère … normal Laurent est là mais il y a surtout un spéléo ardéchois (du club de Joyeuse) qui s’arrête.
Il a beaucoup travaillé sur la grotte de Sanilhac et la connaît particulièrement bien. Il nous avertit que c’est un peu sport pour atteindre le grand collecteur : 1,7km de méandres  où l’on passe de manière continue des stations accroupies, allongées, debout à une fréquence élevée! Un bel exercice de step en perspective ! Il nous met également en garde sur quelques pièges dans lesquels ne pas tomber … c’est un peu labyrinthique à certains endroits.

1H00 plus tard (quand ça papote … cela ne fait pas semblant), on rentre enfin dans la grotte située à 200m environ du parking. Dure marche d’approche … Un homme averti en valant deux, nous commençons par prendre une impasse au lieu de la galerie d’entrée. 20 min plus tard, nous voilà sur le bon chemin … et ce spéléo de Joyeuse nous a pas raconté d’histoire … la séance de steps version spéléo a commencé.
Tant bien que mal, nous arrivons au seul puits de la grotte : un P4 vertigineux. Après son franchissement, nous prenons toujours à gauche … et nous voilà dans un beau laminoir (si tenté on peut trouver un laminoir beau) d’une bonne 50m de mètres qui nous amène au ruisseau du Brison, après une petite désescalade de 3m environ. La galerie est un peu plus vaste.
On pense être sorti du plus dur … que nenni ça ne dure pas!! 50m de répit et la séance de step spéléo reprend de plus belle.
Une pause repas s’impose après plus de 1km de cet exercice …. Vite avalé, nous revoilà à faire du step pour la digestion quand enfin ….

On débouche au grand carrefour tant attendu se situant à 1,7km de l’entrée …. changement d’ambiance radical !
C’est grand, très grand … Pause hydratation … ! Ca fait presque 5h que l’on est rentré dans le trou. On se demande, s’il faut poursuivre … pas longtemps !! Le grand noir à notre gauche nous happe et nous arrivons à la section balisée qui mène au grand collecteur.
C’est beau, très beau !!
La récompense est très belle … on profite des yeux et on fait des photos !

C’est le pied, mais il faut repartir et laisser le grand collecteur, faire semblant au grand carrefour de ne pas voir l’aval du ruisseau de Chamandre qui s’écoule sur plus de 700m (on reviendra … et sans oublier les genouillères dans mon cas), pour se lancer dans un nouvel exercice de step à un rythme plus soutenu cette fois. On reprend la petite escalade menant au laminoir. Phase de reptation qui sans lever la tête qui nous conduit à ne pas voir la galerie en hauteur qui doit nous ramener à la sortie. On cherche notre chemin et on revient en bas de l’escalade pars une galerie d’une bonne section qui aurait pu nous éviter le laminoir. Doubly Damned ! On aurait pu l’éviter …

Demi-tour à nouveau dans ce labyrinthe ‘du partage’. Quel drôle de nom! Ce n’est pas digne du roi Minos. On trouve enfin comment sortir. On repasse le P4. Plus que 700m de step et on sera dehors …. cela se passe bien même si les rotules nous conjurent d’arrêter ce sport !
Et d’un coup, la délivrance … on est dehors.
Il est presque 19h30 quand nous arrivons aux voitures. On se change. On se restaure de quelques galets bretons que nous offre Raphaël.
Le tout, bien sûr, en papotant comme toujours. Sûr et certain que le monde va beaucoup mieux depuis. Finalement, on repart …. fatigués mais heureux !

Une belle sortie. Merci aux équipiers !! Il va falloir remettre cela et très vite.

– Compte rendu par Philippe M.

Traversée Aven Gineste, Aven Nielou, commune de St André de Cruzières (Ardèche).

Participants : Benjamin, Josselin, Raphaël, Madeleine, Sébastien.

Nous nous retrouvons à 11h du matin à Courry (30) puis covoiturons jusqu’à l’entrée du Nielou pour ouvrir la lourde trappe en métal par laquelle nous sortirons ensuite, si le siphon est désamorcé.



Sinon ce sera un aller-et-retour dans l’aven de la Gineste qui se trouve quelques centaines de mètres plus haut sur la route entre Saint André et Courry.
C’est Benjamin qui équipe le puits d’entrée, puits plutôt étroit dans sa partie supérieure qui est artificielle, nous admirons le travail de désobstruction ayant permis la traversée jusqu’au Nielou.

Il s’agit d’un P40 avec des fractionnements très confortables qui s’évase quand on arrive dans la galerie. Mais petite difficulté, Josselin nous a préparé un nœud en bas de corde, pour nous faire travailler le passage de nœud, cela donne un côté pédagogique à cette sortie club.

Nous nous arrêtons un peu plus loin dans une salle pour manger et faire des photos et, après que Josselin nous ait expliqué la différence entre pente et pendage, nous suivons donc la pente de la galerie qui est boueuse et glissante. Après une série de passages étroits nous arrivons dans une grande salle qui nous subjugue par son volume et sa beauté: eau qui coule d’un massif de concrétions avec des grandes méduses sur un sol blanc avec des gours magnifiques. Nous restons un peu dans cette salle pour profiter de ce spectacle puis nous décidons d’avancer, car à ce stade nous ne savons pas encore si le siphon est désamorcé, et donc nous anticipons un retour qui pourrait être plus long que si nous pouvons faire la traversée.

Nous passons de nouveau par quelques passages étroits et un petit puits équipé en fixe avec des plaquettes archaïques et arrivons dans une diaclase en haut de laquelle le plafond est aussi élevé que dans la grande salle précédente. Ici, il y eut une bataille de boules d’argile qui fut assez mémorable, seul Sébastien est resté neutre comme la Suisse. Pour les autres c’était Verdun.

Après ces enfantillages nous arrivons enfin au siphon qui est désamorcé mais demande quand même de bien se mouiller pour le traverser. Mais n’étant pas dans le Vercors, malgré la neige à l’extérieur de la cavité, nous n’avons pas vraiment froid. Nous décidons donc, une fois arrivée dans la grande salle du Nielou, d’aller visiter la galerie en forme de trou de serrure, laquelle rejoint une galerie perpendiculaire très argileuse qui se termine côté droit sur une désob en cours. Nous rampons vraiment dans la boue et si à l’aller la galerie monte légèrement, au retour elle consiste en de véritables petits toboggans, d’où l’idée d’en faire un Aqualand pour les gamins l’été dans les campings de l’Ardèche.
De l’autre côté de cette galerie boueuse, se trouve l’étroiture « Louna », derrière laquelle il y a possibilité de faire de la première, si on n’est pas trop gros. Décisions est prise de ne pas y aller maintenant mais de revenir spécialement pour travailler sur cette étroiture qui file en direction de la résurgence de la Bourbouille.


La remontée de l’aven Nielou se fait bien en opposition, mais Benjamin qui est monté le premier équipe quand même une corde pour que les suivants puissent s’assurer au bloqueur, c’est quand même une sortie club, on se doit d’assurer la sécurité de la progression.

Ce fut une journée très conviviale et enrichissante au point de vue technique et des échanges sur la géologie notamment.
Merci à Seb d’avoir déséquipé l’aven Gineste pendant que nous buvions déjà une bière dans des vêtements secs.