Sortie à la Grotte de Sanilhac

Date : le 30/09/2023

Equipiers : Lionel, Laurent, Raphaël, Sidney, Philippe

6h00, Saint Martin de Londres ne s’éveille pas ! Moi si ! Bigre ! Quelle idée. Lionel me récupère avec les yeux des matins difficiles.
Direction Alès, Sidney nous y attend pour 7h30. Une fois à bord, nous roulons pour la Cocalière où nous faisons connaissance avec Raphael, Les présentations faites, on reprend la route pour Sanilhac.
9H00, nous y retrouvons Laurent, tout droit descendu de Mende. Petit café croissant, ça papote sévère … normal Laurent est là mais il y a surtout un spéléo ardéchois (du club de Joyeuse) qui s’arrête.
Il a beaucoup travaillé sur la grotte de Sanilhac et la connaît particulièrement bien. Il nous avertit que c’est un peu sport pour atteindre le grand collecteur : 1,7km de méandres  où l’on passe de manière continue des stations accroupies, allongées, debout à une fréquence élevée! Un bel exercice de step en perspective ! Il nous met également en garde sur quelques pièges dans lesquels ne pas tomber … c’est un peu labyrinthique à certains endroits.

1H00 plus tard (quand ça papote … cela ne fait pas semblant), on rentre enfin dans la grotte située à 200m environ du parking. Dure marche d’approche … Un homme averti en valant deux, nous commençons par prendre une impasse au lieu de la galerie d’entrée. 20 min plus tard, nous voilà sur le bon chemin … et ce spéléo de Joyeuse nous a pas raconté d’histoire … la séance de steps version spéléo a commencé.
Tant bien que mal, nous arrivons au seul puits de la grotte : un P4 vertigineux. Après son franchissement, nous prenons toujours à gauche … et nous voilà dans un beau laminoir (si tenté on peut trouver un laminoir beau) d’une bonne 50m de mètres qui nous amène au ruisseau du Brison, après une petite désescalade de 3m environ. La galerie est un peu plus vaste.
On pense être sorti du plus dur … que nenni ça ne dure pas!! 50m de répit et la séance de step spéléo reprend de plus belle.
Une pause repas s’impose après plus de 1km de cet exercice …. Vite avalé, nous revoilà à faire du step pour la digestion quand enfin ….

On débouche au grand carrefour tant attendu se situant à 1,7km de l’entrée …. changement d’ambiance radical !
C’est grand, très grand … Pause hydratation … ! Ca fait presque 5h que l’on est rentré dans le trou. On se demande, s’il faut poursuivre … pas longtemps !! Le grand noir à notre gauche nous happe et nous arrivons à la section balisée qui mène au grand collecteur.
C’est beau, très beau !!
La récompense est très belle … on profite des yeux et on fait des photos !

C’est le pied, mais il faut repartir et laisser le grand collecteur, faire semblant au grand carrefour de ne pas voir l’aval du ruisseau de Chamandre qui s’écoule sur plus de 700m (on reviendra … et sans oublier les genouillères dans mon cas), pour se lancer dans un nouvel exercice de step à un rythme plus soutenu cette fois. On reprend la petite escalade menant au laminoir. Phase de reptation qui sans lever la tête qui nous conduit à ne pas voir la galerie en hauteur qui doit nous ramener à la sortie. On cherche notre chemin et on revient en bas de l’escalade pars une galerie d’une bonne section qui aurait pu nous éviter le laminoir. Doubly Damned ! On aurait pu l’éviter …

Demi-tour à nouveau dans ce labyrinthe ‘du partage’. Quel drôle de nom! Ce n’est pas digne du roi Minos. On trouve enfin comment sortir. On repasse le P4. Plus que 700m de step et on sera dehors …. cela se passe bien même si les rotules nous conjurent d’arrêter ce sport !
Et d’un coup, la délivrance … on est dehors.
Il est presque 19h30 quand nous arrivons aux voitures. On se change. On se restaure de quelques galets bretons que nous offre Raphaël.
Le tout, bien sûr, en papotant comme toujours. Sûr et certain que le monde va beaucoup mieux depuis. Finalement, on repart …. fatigués mais heureux !

Une belle sortie. Merci aux équipiers !! Il va falloir remettre cela et très vite.

– Compte rendu par Philippe M.

Traversée Aven Gineste, Aven Nielou, commune de St André de Cruzières (Ardèche).

Participants : Benjamin, Josselin, Raphaël, Madeleine, Sébastien.

Nous nous retrouvons à 11h du matin à Courry (30) puis covoiturons jusqu’à l’entrée du Nielou pour ouvrir la lourde trappe en métal par laquelle nous sortirons ensuite, si le siphon est désamorcé.



Sinon ce sera un aller-et-retour dans l’aven de la Gineste qui se trouve quelques centaines de mètres plus haut sur la route entre Saint André et Courry.
C’est Benjamin qui équipe le puits d’entrée, puits plutôt étroit dans sa partie supérieure qui est artificielle, nous admirons le travail de désobstruction ayant permis la traversée jusqu’au Nielou.

Il s’agit d’un P40 avec des fractionnements très confortables qui s’évase quand on arrive dans la galerie. Mais petite difficulté, Josselin nous a préparé un nœud en bas de corde, pour nous faire travailler le passage de nœud, cela donne un côté pédagogique à cette sortie club.

Nous nous arrêtons un peu plus loin dans une salle pour manger et faire des photos et, après que Josselin nous ait expliqué la différence entre pente et pendage, nous suivons donc la pente de la galerie qui est boueuse et glissante. Après une série de passages étroits nous arrivons dans une grande salle qui nous subjugue par son volume et sa beauté: eau qui coule d’un massif de concrétions avec des grandes méduses sur un sol blanc avec des gours magnifiques. Nous restons un peu dans cette salle pour profiter de ce spectacle puis nous décidons d’avancer, car à ce stade nous ne savons pas encore si le siphon est désamorcé, et donc nous anticipons un retour qui pourrait être plus long que si nous pouvons faire la traversée.

Nous passons de nouveau par quelques passages étroits et un petit puits équipé en fixe avec des plaquettes archaïques et arrivons dans une diaclase en haut de laquelle le plafond est aussi élevé que dans la grande salle précédente. Ici, il y eut une bataille de boules d’argile qui fut assez mémorable, seul Sébastien est resté neutre comme la Suisse. Pour les autres c’était Verdun.

Après ces enfantillages nous arrivons enfin au siphon qui est désamorcé mais demande quand même de bien se mouiller pour le traverser. Mais n’étant pas dans le Vercors, malgré la neige à l’extérieur de la cavité, nous n’avons pas vraiment froid. Nous décidons donc, une fois arrivée dans la grande salle du Nielou, d’aller visiter la galerie en forme de trou de serrure, laquelle rejoint une galerie perpendiculaire très argileuse qui se termine côté droit sur une désob en cours. Nous rampons vraiment dans la boue et si à l’aller la galerie monte légèrement, au retour elle consiste en de véritables petits toboggans, d’où l’idée d’en faire un Aqualand pour les gamins l’été dans les campings de l’Ardèche.
De l’autre côté de cette galerie boueuse, se trouve l’étroiture « Louna », derrière laquelle il y a possibilité de faire de la première, si on n’est pas trop gros. Décisions est prise de ne pas y aller maintenant mais de revenir spécialement pour travailler sur cette étroiture qui file en direction de la résurgence de la Bourbouille.


La remontée de l’aven Nielou se fait bien en opposition, mais Benjamin qui est monté le premier équipe quand même une corde pour que les suivants puissent s’assurer au bloqueur, c’est quand même une sortie club, on se doit d’assurer la sécurité de la progression.

Ce fut une journée très conviviale et enrichissante au point de vue technique et des échanges sur la géologie notamment.
Merci à Seb d’avoir déséquipé l’aven Gineste pendant que nous buvions déjà une bière dans des vêtements secs.