Faucon parle de la Fontaine de Champclos, récit d’un week-end sous terre.

(Il faut lire cet article en écoutant la 6ème  symphonie de Beethoven, Pastorale)

Samedi, rendez-vous au local de l’OMS en début d’après-midi et direction la frontière, Naves, Ardèche. Manu et Cécile, Jean-Pierre, Jean-Vincent et moi, Jean-François nous attend au bout de la route. Au bout de la route un chemin, au bout du chemin un ruisseau, au bout du ruisseau une grotte, mais nous y reviendrons. On file droit dans la pente (vers le haut) et là nous trouvons la lourde trappe de l’entrée artificielle de la grotte de la Fontaine de Champclos ! Le P6 est rapidement équipé mais peut se désescalader, on la joue sécure. De suite un couloir de grandes dimensions en virage à gauche, pas de grande perspective immédiate, un passage en main courante en surplomb d’un lac, une montée sur une grande coulée de calcite et là plus rien… Enfin, plus rien dans le faisceau de la lampe, le plafond et le mur d’en face sont trop loin… On se pose au milieu de la salle, 40m sous le plafond rond, prés du mont-blanc (l’immense concrétion qui donne son nom à cette salle) et on essaye d’appréhender le volume, je n’ai pas réussi. Nous enchainons dans une grande galerie toute en hauteur puis dans une salle plus petite mais pas moins haute que la précédente, la salle de la vire. Nous en faisons le tour, Manu grimpe dans un méandre mais l’accès à la suite est complexe, nous revenons en arrière. Dans la galerie reliant les deux salles plusieurs puits donnent accès au réseau actif, nous descendons dans le premier. Le réseau amont est fossile, un vrai méandre qui tortille, pas évident pour un “grand” gabarit comme le mien, nous filons vers l’aval, actif, jusqu’à un laminoir mouillant, un “lamouilloir”. Nous remontons, équipons un autre puit pour revenir à notre lamouilloir… OK on enchaine. Retour à la salle du mont-blanc, nous suivons l’actif dans un couloir aux proportions inverses de la précédente, toute en largeur qui queute au plafond mais donne accès à la sortie naturelle en voute très mouillante sur une plusieurs centaines de mètres, nous laissons les Niphargus tranquille. On remonte. La sortie se fait rapidement par le puit artif en escalade, le courant d’air à la sortie est spectaculaire. A la descente nous filons voir la sortie naturelle (celle du début, vous vous souvenez ?), Manu s’y engage et nous confirme la difficulté du passage. Fin-aout on y retourne ? Très belle cavité, cadre idyllique, grand volumes, beaucoup de sourires.

Ça c’était samedi. Aujourd’hui on est dimanche et notre nouveau membre, Nico, voulait aller sous terre. Banco ! Une cavité qu’on ne connait pas, de la verticale pour l’initier, l’Aven du Faucon à Brouzet ! (Désolé Manu, tu voulais nous y emmener, je n’ai pas résisté). Nico exhibe une superbe combi Cévennes Évasion bleue toute neuve, un bleu auquel il manque du marron… Le GPS nous emmène sur l’entrée du superbe puit. J’équipe avec un fractio pour que le péquélet apprenne, je descends, il me suit, il a tout compris. En bas des escargots, une chenille, trois crapauds, des araignées et des monticules d’ossements, on se pourrait se croire dans un film d’horreur ! Un wagon de bestioles sont tombées ici et y ont laissé la vie. Nous descendons dans le chaos de pierraille jusqu’au fond, un peu de boue pour salir Nico et on remonte. une vraie araignée ce Nico, il passe le fraction avec aisance, je le suis, on déséquipe et on boit une bière. Il fait chaud c’est le printemps, que demande le peuple ?

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