Sortie spéléo Aven de la Terrasse – Gard

Comme évoqué lors de la réunion et sur la mailing liste une sortie a été programmée à la grotte des Combes à Banne en Ardèche, mais vu la météo nous sommes allés à l’aven de la terrasse qui se trouve sur la commune du Garn dans le Gard. 
Rdv à Tamaris 10h30, inventaire de l’équipement collectif grâce aux indications récupérées sur internet par Manuella.
2 voitures pour une heure de route avec Manuella Patrice Jimmy Raphaël Clément et moi même.

Pause rapide à la boulangerie de Barjac. et arrêt sur le coté d’un DFCI à 2 km de l’entrée. Marche sympathique et papotage ( Gruyère/emmental, Chèvre, huiles essentielles et botanique ) sous un ciel menaçant.
Clément équipe, descend ( on a pu entendre quelques vulgarités au niveau d’un fractionnement ) Jimmy passe en second et ré-équipe façon 4 étoiles par derrière.
Une fois arrivé en bas de l’aven nous nous retrouvons en haut un grand éboulis. Nous partons sur la partie “horizontale” malgré l’appel des profondeurs il y a de belles concrétions et un volume plus vaste  qui descend vers une espace réduit sans suite.

Il faut remonter pour se retrouver en bas du premier puits avant de descendre l’éboulis. La pente est un peu raide des pierres dévalent il faut faire attention. Des os sont présents, on pense avoir repéré un crane de chien.

Inventaire Spéléo Ragïe. 1971.

Il y a beaucoup de CO2 Clément et Raphaël descendent jusqu’au bout, Clément revient au niveau d’une étroiture et se reprend en restant allongé. Tout le monde va jusqu’au bout de la descente, nous revenons un peu sur nos pas, il nous reste des cordes, il doit y avoir une suite.
La seule possibilité semble se trouver plus en hauteur Raphaël fait une première tentative d’escalade, Jimmy va plus haut et repère des spits. Il y a bien une suite, Raphaël lui passe l’équipement, et nous renvoie la corde pour que nous puissions le suivre.
Nous arrivons ensuite au fond du dernier puits.

Clément, nous à fait un cours sur la fluorescence et la phosphorescence de la calcite avec démonstration à l’appui, Si j’ai bien tout retenu et pour ceux qui n’étaient pas avec nous, sous l’effet d’un éclairage UV d’une certaine fréquence la réorientation des ions métalliques ( manganèse ) électrons modifie la fréquence lumineuse ( c’est la fluorescence ) ces ions stockent de l’énergie ( en s’inclinant ) Dès que la lampe s’éteint les ions se remettent en position initiale ils libèrent de l’énergie en émettant de la lumière c’est la phosphorescence et c’est beau comme un néon de boite de nuit.
On ne peut pas aller plus loin, nous prenons le chemin du retour.

Je suis essoufflé il y a du CO2 seuls Patrice et Jimmy semblent épargnés j’aurais aimé qu’il souffrent un peu aussi.

Nous sortons vers 17 heures, il ne pleut pas, il fait chaud, les moustiques attaquent je pensai qu’il était plus tard.

Avant d’aller boire un verre sur le chemin du retour on est allé repérer l’aven du taon ( minuscule )  et un autre trou en cours de désob.

Un peu de sport, un peu d’imprévu, de belles choses, bref une belle journée de spéléo.


Plus d’informationshttp://g-a-s-o.blogspot.com/2015/04/aven-de-la-terrasse.html

Sortie nocturne.

Après s’être inscrit sur un billboard du darknet nous sommes entrés en contact avec underdigger qui nous a proposé d’aller dans la cavité discrète du Gard moyennant 500 euros en petites coupures usagées, somme que Jean Vincent s’est empressé d’aller retirer de son livret A …

Après s’être fait confisqué nos GPS et avoir été obligé de mettre un bandeau sur les yeux il nous y a amené. Inutile de me demander où c’est je n’en ai malheureusement aucune idée !

Coté technique : photos de nuit prises avec mon téléphone. Éclairage alimenté par 4 piles LR06. Cadrage : mes yeux. Décors : mère nature. Modèles : Agence SCSP.


Grotte Callisto !

Ce vendredi, levé bien trop tôt je décidais d’aller voir dans les collines vers ******* si j’y étais. Après moultes griffades et branches dans les yeux je renonçais. J’allais rejoindre le ruisseau au fond du valat pour retourner à la civilisation et ses malheurs.

Sautant une faïsse, je fus attiré par… Par je ne sais quoi. Me penchant, je découvris sous les rochers un petit trou qui semblait se prolonger quelque peu. Je décidai de gratter, j’avais une intuition.
Prévenant Erwan je rentrais me sustenter.

En début d’après-midi ce renfort nous permit de bouger quelques dizaines de kilos de pierre de faire apparaitre un orifice, de l’élargir et de finalement s’y engager, Erwan en premier, je le suivi.
Dans la cavité quelques métas, de nombreuses scutigères, 3 grands rhinolophes, un mur bâti, un crâne et un fémur humain… Rien que de très normal… Attendez, quoi ? des restes humains ?

Emus nous ressortons et rebouchons maladroitement le trou.
Le dimanche, sous la pluie, Manuella me rejoignit pour quelques mesures en vue d’une première topographie sommaire.
Le soir même je prévenais Michel qui se déplaça dès le lendemain, Erwan se joignit à nous. Il confirma que la grotte était encore inconnue et son intérêt archéologique, le soir même la DRAC était prévenue.

J’ai nommé la grotte Callisto, du prénom de ma fille, d’une nymphe grecque et du 4ème satellite de Jupiter.

Clément

La grotte des Trois ours ou grotte de Seynes

La météo s’annonçait exécrable, froide et pluvieuse, freinant nos ardeurs de terrain.

Mais la veille, les prévisions se faisaient plus clémentes, au moins pour la première moitié de la journée, aussi, Erwan et moi, Clément n’ayant pas pu venir, décidions d’aller dans cette grotte pour refaire de l’équipement.

Nous avions programmé cette sortie à plusieurs reprises en 2018, mais nous n’avions pas pu la concrétiser, suite chaque fois à un contretemps.

Aujourd’hui c’est la bonne et nous voilà arpentant la longue marche d’approche ascendante de presque 3 km, pour arriver sous les falaises du Mont Bouquet à cette fameuse cavité.

Une rapide visite des grands volumes, de la deuxième entrée, un aperçu sur quelques chauve-souris (sans doute rhinolophes) et nous nous attaquons à l’objectif de la sortie, compléter l’équipement du « colossal » P 10 de la cavité.

On plante 2 spits pour parfaire la main courante et la tête de puits, évitant ainsi l’amarrage naturel stalagmitique qui faisait que la corde traversait le couloir d’accès au puits, source de pépins possibles. On plante un spit de fractio plein gaz à -6 pour éviter un frottement fâcheux situé au début du puits et on s’entraîne au nœud de Mickey. Mais on ne retrouve plus comment faire un nœud de fusion…

Bel exercice de mémoire, à conseiller en prévention de l’Alzheimer…

Repas frugal puis redescente par le chemin de l’aller avant que la pluie nous rejoigne, après on s’en fiche, on est dans la voiture…

On dispose maintenant d’une belle cavité de découverte et d’initiation pour les débutants, proche d’Alès. La marche d’approche est un peu longue mais le sentier en balcon nous récompense par une vue panoramique sur les environs et le village de Seynes.

Jean-Pierre

La cavité de la buse

Enfin  j’allais savoir… J’allais savoir ce qui se cachait derrière la trappe de l’entrée de la cavité de la Buse. Je l’avais en tête depuis quelques années, depuis que Michel m’en avait parlé au détour d’une conversation. Pas moyen jusqu’à maintenant de la mettre au programme spéléo. J’ai demandé des renseignements ; on m’a parlé de grandes verticales, d’étroitures féroces, mais à quoi ressemble-t-elle, quelle est sa morphologie, son squelette ? Mystère…

Et là il y avait une date, le dimanche 20 mai 2018 et il y avait des comparses. Ce furent Erwan, Clément, Yohan et Patrice.

Pas de marche d’approche, une petite désescalade en opposition suivi d’une étroiture qu’on avait déjà localisée lors d’une précédente tentative d’exploration quelques semaines auparavant avec Clément. Mais cette fois-ci nous avions fait le plein de cordes et de mousquetons pour ne pas être pris par le dépourvu et par le premier puits de 18 mètres. Ce fut Clément au commande de l’équipement.

Quelques méandres plus loin, une chatière et la fameuse étroiture avec le passage de kits. Un repas fut pris, sur la lancée, dans «la grande salle ». Puis des grands volumes, le saut dans le vide pour se frotter au puits de 54 mètres, les « qu’est ce que je fous là » lorsque prise par mon appréhension habituelle des puits je me décidais à penduler après avoir bien vérifié mon accrochage à cette « satanée corde » que je vénère bien sûre…  et le réseau supérieur avec ces superbes sculptures de calcites.

Puis la descente du puits, l’aide psycho-phylo-socio-logique et oui je dis bien psycho-phylo-socio-logique de Yohan face à cette corde très filante, et ce fut le retour sur terre sous terre.

Puis, un début d’équipement de la vire permettant l’accès à la « salle du chat », un coup de fatigue de notre équipeur, une chute de la poignée et nous disons stop à cette belle virée souterraine. Encore quelques coups de main réciproques au retour et nous redescendons la trappe d’entrée de la cavité de la buse.

Affaire à suivre…

Manuella

 

Aven de la Buse commune de Montclus – GARD

On prépare les kits, on enfile les baudriers, je me demande ce que Yohan fait il est encore en Tongs, il nous parle de la sauce de sa boite de maquereaux, mais à peine le temps de tourner la tête qu’il est déjà équipé. C’est parti.
Petite descente tranquille, je suis le groupe, plusieurs possibilités de chemins, heureusement Clément et Vanina ont déjà repéré la voie. Patrice, qui ferme le groupe, me récapitule certaines règles de sécurités de spéléo non avancées qui me font encore défaut. Les petits temps d’attente des uns des autres s’accumulent jusqu’au dernier, les premiers ont le temps de se refroidir, le groupe avance en accordéon.
Je mémorise, le cordes et obstacles à franchir, pour le retour. C’est déjà glaiseux et j’ai réussi à me mouiller dans 3 cm d’eau, il y a de belles cristallisations et excentriques parsemées sur le parcours.

je crois que Yohan à l’habitude de manger à midi tapante chez lui, il est 12h02 on est dans une grande salle on mange.

On repart assez rapidement, il faut remonter de l’autre coté de la grande salle pour accéder à un passage, avant de redescendre pour accéder au P54? qui mène au réseau haut. Après avoir vu Yohan puis Manuella (“C’est impressionnant”) se balancer de façon assez spectaculaire lors de cette remontée, j’ai regardé sur la topo pour faire le point des difficultés à venir, Je compte les fractionnements, vires, ça va faire beaucoup pour moi, et il reste d’autres choses à voir et il y a aussi le retour.
Je décide de rester là, je laisse passer Patrice qui lui arrive à remonter ce puits de façon plus conventionnelle que ses prédécesseurs
J’ai gardé l’appareil photo, je ne verrai pas le réseau haut ni les photos qu’ils auraient pu faire, C’est donc moi qui m’en servirai.

A peine le temps de faire 3 photos que j’entends déjà Clément revenir.

Le petit groupe se rassemble, certains plus fatigués que d’autres, c’est le chemin du retour sans passer par la salle du chat.

Sortie 18h15 pour les premiers.
Le nettoyage du matériel n’est pas une préoccupation. Tout le monde en a bien profité.

RDV 8h dimanche matin…

Et ce fut fait ! 9h tapantes nous sommes sur le parking commun Estévan, Barbette, Buse.

Extérieur matin, soleil, chaleur. 5 personnes, Manuella, Patrice, Erwan, Yohan et Clément enkittent des cordes, plein de cordes et des mousquifs aussi, plein ! C’est notre première virée un peu… Comment dire… Difficile (c’est la réputation de la cavité), longue, sérieuse ? C’est donc avec un peu trop de matos sur le dos que nous rentrons dans la Buse à 9h50, L’équipement de la descente d’entrée et du P18 prennent 45′.

Nous progressons en découvrant quelques merveilles de concrétions par endroits puis de la boue et des étroitures, méandre… Puis une étroiture en particulier, en zig-zag, Yohann puis Manuella passent. Je ne suis pas serein et le virage à droite, mal négocié, me vaut de sentir monter l’angoisse. Erwan m’a dit après que j’étais juste mal placé pour pousser sur mes jambes. Sortis de là on se ré-équipe et on descend le R8 qui nous fait pénétrer la grande salle. Je profite de l’occasion pour lâcher quelques jurons cathartiques bien sentis.

Midi approche, on mange. Je fais un tour de la grande salle, la corde qui remonte pour passer dans la salle d’à côté est là. Au point bas un étron et du PQ vaguement masqués par un caillou me rappelle que je fais parti d’une espèce potentiellement minable de mammifère. La grande salle est occupée par des blocs concrétionnés tombés du plafond, spectaculaire. De plus les cheminées donnent une impression de très grande hauteur et en fait c’est vrai que c’est haut ! Par endroit des bouquets d’excentriques fleurissent.

Nous franchissons le col, arrivé le premier j’attaque directement la montée vers le réseau sup. OK on aurait pu en discuter avant, je suis parti bille en tête sans concertation, à changer. La montée est rendu malcommode par les cordes très glissantes et les fractios parfois un peu raides. Arrivé en haut Yohan me rejoint et on se prend une grosse claque avec les… Comment décrire ce phénomène ? Des aiguilles ? Yohann trouve que ça à l’air organique, comme de gigantesques moisissures, des formes et des structures folles, du transparent, du blanc et du jaune, des fistuleuses en colonnes, bref il faut monter, c’est réellement extraordinaire !

Quand Manuella et Patrice arrivent on descend avec en tête d’équiper la main-courante vers la salle du chat. La corde glissante me fait une petite chaleur en filant un peu vite à mon gout. Manuella et Patrice redescendent.

J’attaque la main-courante fatigué mais motivé. Une manip à la con me fait lâcher ma poignée, elle file au fond du puit du lac… Donc voila le signal, on est claqués, on arrête là. Je descends chercher ma poignée, fichée dans la boue 20m plus bas. Erwan déséquipe la main-courante, je suis raide.

Le retour est calme, on est vannés, l’approche de l’étroiture Z m’angoisse. On fait passer 2 kits mais je n’y tiens plus, il faut que je passe de suite, je respire, je tremble, je me jette et je passe presque facilement, PUTAIN, tout ça pour ça. On enchaine.  Le P18, je déséquipe, laminoir, étroiture, montée, Patrice est resté pour m’aider à sortir le kit enflé de cordes. Il est encore là pour sortir le kit, il est 18h30.

Entre un orage en cours et un en préparation on se déséquipe et on range le bazar. Yohan file et nous on va se jeter un godet à Barjac, la pluie est là.

Plein les pattes et plein les yeux, ça va devenir un motto, c’est très vrai à la Buse. Prochain coup salle du chat et P30. Bonne nuit.

Repérage, pas très loin du Mas Dieu.

B : 44.20698°N 4.08524°E
Positionnement à recouper avec carte IGN (marquage grotte)
Entrée grillagée (sondage ? ) court tunnel avec carrefour, arrêt à gauche et en face (quelques mètres),  à droite petit cheminement qui remonte à la surface (lumière) présence d’une racine énorme ( ophiophobe s’abstenir).

Présence d’une autre cavité ( naturelle + sondages/grattage ) très proche semble instable, présence d’étais en bois carbonisés qui n’ont plus aucune utilité. Deux petites remontées supplémentaires à “explorer”.

C : 44.20751°N 4.08884°E Petit trou à “explorer” plus haut après le pointage sur le même chemin.

Bonus : Aperçu de la mine découverte du Mas Dieu.