Rassemblement caussenard 2019

Organisé cette année par le département du Gard, il a eut lieu à Camprieu les 7 et 8 septembre, tout proche de l’Aigoual..

Camprieu, enfin plus exactement Saint-Sauveur-Camprieu, est célèbre car on y trouve le réseau de Bramabiau, berceau de la spéléologie depuis la traversée effectuée par Edouard-Alfred Martel et ses co-équipiers le 28 juin 1888. Entrés par la Perte du Bonheur (c’est le nom du ruisseau qui se perd sous terre…), ils ressortirent à l’Abîme de Bramabiau quelques centaines de mètres plus loin.

La spéléologie était officiellement née !

Le rassemblement caussenard, en terme de fréquentation, est le deuxième congrès spéléologique en France après le congrès annuel fédéral de Pentecôte. Il associe les quatre départements se partageant la région des Grands Causses, qui organisent chacun à leur tour le rassemblement : Aveyron, Gard, Hérault et Lozère.

Les visiteurs ont été plus de 600 cette année, venant de toutes régions.

Il y avait une vingtaine d’exposants, des expositions photos, des projections vidéos, et bien sûr des cavités équipées, sans oublier un repas de gala, un groupe musical rock, un bar et de la restauration rapide. Et 600 personnes auraient fait la traversée de Bramabiau à cette occasion…

En bonus, nous avons vu passer les cavaliers et leurs montures, qui participaient aux « 160 km de Florac », une course d’équitation en endurance tout terrain apparemment très réputée.

Une équipe de spéléos gardois s’est consacrée pendant 1 an à organiser cette manifestation. Sur place dès le mercredi (et même avant pour certains…), une trentaine de personnes ont œuvré sans compter pour monter toute l’installation, et la démonter après.

La SCSP était bien représentée dans cette équipe sur place : Cécile et Manu, les plus impliqués depuis des mois ont abattu un énorme travail. Ont également donné beaucoup de temps et d’énergie Jean-Louis, Jean-Pierre (qui tenait aussi le stand de la CoMed), Manuella (à l’accueil), Michel, Vincent.

Nous avons quand même eu le temps de visiter l’Aven de Montjardin, où Jean-Louis a repéré des traces de dinosaures au plafond de la première grande salle, non signalées jusque là et confirmées par Michel. Il faut quand même un œil exercé pour les voir, en éclairage rasant. Mais une fois identifiées, tout paraît évident, même aux profanes…

Cet aven est court, un P5 puis un P11 (départ un peu tordu, surtout pour la remontée…), on arrive dans une grande salle déclive, légèrement concrétionnée, aboutissant à un lac siphonnant. Notre visite s’est arrêtée là. Une remontée d’une dizaine de mètres à équiper à droite permet de shunter le lac et d’aller dans une deuxième grande salle en rééquipant la descente.

Cet opus caussenard de 2019 a été un vrai succès, d’autant que contrairement à celui organisé à Arre il y a 4 ans, submergé par un violent épisode cévenol, le temps fût au rendez vous, froid et venteux mais très beau et sans pluie.

Bon, maintenant on est tranquilles pour 4 ans…, enfin disons 3… !